Et le 6e jour, elle se reposa
Ah ! Existe-t-il meilleur moment que le samedi matin ? Je pense que non.
C'est vrai, quoi. Le samedi matin, ça commence le vendredi soir. On peut se permettre de sortir tard, de s'éclater complètement, le vendredi soir, parce qu'on sait que le lendemain, c'est samedi. Et qu'on pourra se lever tard. En même temps, le vendredi soir, on peut rester tranquillement à la maison sans culpabibliser, parce qu'on se dit qu'on a travaillé fort toute la semaine, et qu'on mérite bien une petite soirée de repos, à écouter en série DVD 10 épisodes de 24.
Le samedi matin, donc, on se lève à l'heure qu'on veut. On va chercher La Presse au pas de sa porte (oui, un abonnement à La Presse est indispensable à la réussite du samedi matin), on se fait 10 tasses de café et on s'installe pour quelques heures de lecture, de mots croisés et de sudokus. Le tout entrecoupé par des rôties aux bananes ou au fromage que l'on engouffre lentement, laissant sans gêne tomber toutes les miettes dans le journal.
Quand la lecture du journal est complète, le samedi matin est officiellement terminé. Il faut aller prendre sa douche, s'habiller, organiser la journée et surtout, la soirée. Car il faut nécessairement faire quelque chose le samedi soir. On n'a pas l'excuse d'avoir travaillé fort toute la journée.
Je termine une série de 15 samedis matin de suite. Mes vacances de Noël tirent à leur fin. Aujourd'hui, je me remets au travail: planification et correction en vue. Je m'étais cependant dit que je pouvais bien me permettre de commencer lentement, en lisant le journal du dimanche. Eh bien non. Mon cerveau n'a pas réussi à tromper mon corps. En me levant ce matin, dimanche, pour aller chercher le journal au pas de ma porte, mon cou a fait "crac" (littéralement) ! J'ai le cou et le haut du dos coincé. D'un coup, ce matin, la pression du travail m'est douloureusement retombée dessus.